Rouge Baleine【電子書籍】[ Serge Perez ]

<p>Bien que paru ? l'Ecole des loisirs en 2000 ce classique de la litt?rature jeunesse n'en est pas moins un roman universel. L'histoire d'un amour, d'une vie, d'un monde perdu, l'histoire d'une humanit? fourvoy?e dans l'immensit? c?leste. Un pur moment de bonheur.</p> <p><strong>Cette nouvelle ?dition comporte quelques corrections.</strong></p> <p>?</p> <p><strong>Serge Perez</strong> est un auteur de litt?rature fran?aise, ces livres sont traduits en plusieurs langues. Il a publi? ? l'?cole des loisirs et chez Actes-Sud.</p> <p>?</p> <p><strong>Sur l'auteur,</strong> par Thierry Guichard, le Matricule des Anges</p> <p>?</p> <p><strong>L’univers de Serge Perez est plomb? par un ciel d’orage. Ses h?ros sont en rupture de ban avec le monde qui les entoure et ne les voit pas. L’?criture, l’intimit? dans laquelle ils nous sont r?v?l?s, leur donne alors peut-?tre un peu de cette gloire modeste qui ressemble ? de la gr?ce.</strong></p> <p>“Moi, ce que je dis, c’est qu’on nous prend pour des demeur?s, on nous apprend des trucs qui jamais ne serviront.” C’est “le gar?on” qui parle, le h?ros de La Pluie comme elle tombe, roman ? deux voix de Serge Perez. ? quoi, un peu plus loin, l’h?ro?ne “la fille” r?pond indirectement : “Ma m?re m’aime beaucoup (…) il faut que j’aille comme les livres le racontent et si toutefois un point ou une virgule vient ? manquer, c’est le branle-bas de combat ? la maison”. Si ces deux personnages se plaignent ainsi du carcan mis sur leur vie par les adultes, il serait bien ?tonnant d’entendre pareille plainte des lecteurs de Serge Perez ? son ?gard. Il est rarement donn?, dans les romans destin?s ? la jeunesse, de d?couvrir autant de libert? accord?e ? l’adolescent. Une libert? qui peut aller jusqu’? refuser de s’amuser et, m?me, jusqu’? refuser de vivre.<br/>?</p> <p><strong>Un auteur qui d?range</strong>?ー?Il arrive ainsi, que, dans certaines biblioth?ques, les livres de cet ancien libraire aient du mal ? trouver leur place, entre litt?rature jeunesse et litt?rature adulte (sauf Dommage pour moi, premier roman “adulte” paru chez Actes Sud). L’univers, plus douloureux que noir, de cet ?crivain en effraie plus d’un. Pourtant, il suffit de lire ses romans, pour constater l’incroyable densit? de l’amour qui s’y trouve. La Pluie comme elle tombe, fait d’ailleurs du sentiment amoureux le c?ur du livre. Un gar?on, r?serv?, d?sabus?, arrive en colonie pour d?barrasser le plancher de ses parents en proie ? de s?rieuses difficult?s financi?res. Une jeune fille, handicap?e d’un l?ger strabisme et d’un sale caract?re, arrive dans les m?mes lieux avec le m?me manque d’enthousiasme. ?videmment, elle va tomber amoureuse du gar?on, si diff?rent des autres. Mais, plut?t que de nous servir une histoire ? la guimauve, o? les soubresauts du c?ur sont si charmants, Serge Perez choisit de rendre le gar?on tout ? fait imperm?able au monde qui l’entoure. Pire, une des sc?nes inaugurales du livre, montre la noyade d’un compagnon du gar?on, sous le yeux de celui-ci, indiff?rent, pour ne pas dire soulag? de voir dispara?tre un ami encombrant et stupide. On l’a compris : Serge Perez ne vise pas ? l’?ducation de ses lecteurs. Il cherche seulement ? rendre compte d’une r?alit? inaudible, impartageable, interdite et pourtant presque quotidiennement v?cue par les jeunes.</p> <p><strong>Raymond, un destin</strong> ー?Faisons un pari : la trilogie du petit Raymond, qui s’ouvre avec Les Oreilles en pointe deviendra un classique de la litt?rature jeunesse. C’est un triptyque bouleversant que nous livre l? Serge Perez. Raymond n’est pas dou? ? l’?cole ce qui fait de lui la victime d?sign?e de son professeur et la ris?e des autres ?l?ves. Son martyr, rythm? par une peur visc?rale, se traduit douloureusement par l’?tirement intempestif autant que r?p?t? de ses oreilles par l’enseignant sadique. Au point que Raymond s’?vanouit parfois. Cette hypersensibilit? et son incapacit? ? comprendre les r?gles du monde qui l’entourent sont dues au fait que chaque jour Raymond joue le r?le de victime expiatoire dans sa famille : coups r?p?t?s du p?re, gifles de la m?re qui reprochent au fils d’?tre responsable de la trisomie de sa petite s?ur. Serge Perez semble ?crire sous la dict?e du jeune Raymond. Ses phrases ont la trouille. L’humour qui s’y fait jour est un cocktail constitu? de trois tiers de d?sespoir. Encore que non : il y a de l’amour, beaucoup d’amour. Raymond n’est heureux qu’avec “la boulange” tonitruant boulanger du sud, grande gueule et alcoolique du petit matin, qui chaque jeudi prend l’enfant avec lui pour des tourn?es gargantuesques (surtout c?t? chocolatines). L’amour lie aussi Raymond ? sa petite s?ur qui ne cesse de vouloir jouer avec lui, l’embrasser, se rouler ensemble sur le lit. L’amour, surtout, il est dans la d?tresse de l’enfant qui souffre autant des coups qu’il re?oit que de l’absence d’attention, de caresses, de mots gentils. </p> <p><strong>L’exag?ration</strong> ー Serge Perez ose dans La Pluie comme elle tombe un “?a a commenc? comme ?a” qui ?voque le “?a a d?but? comme ?a” de Voyage au bout de la nuit et emprunte ? C?line le proc?d? de l’exag?ration. Ainsi quand Raymond tombe amoureux : “J’?tais ? des ann?es-lumi?re de m’imaginer l’effet que pouvait faire le regard d’une fille, l?, quand il se posait sur vous et rien que sur vous; c’est surprenant, comme la premi?re racl?e, pareil, et je sais de quoi je parle, ?a vous met des douleurs partout, des h?matomes ? l’int?rieur, des plaies, ?a pile les os, ?a fait du d?sordre comme vingt tractopelles, il faut des jours et des jours pour s’en remettre du chantier.” On le voit, l’exag?ration permet le comique et l’humour, il d?samorce le pathos. Mais elle est aussi la seule arme de l’enfant. Les mots manquent, et il y a tant de choses ? dire, la vie nous bouleverse tant que seule la surench?re des mots simples (les tractopelles et le chantier indiquent bien le milieu social de l’enfant) permet de se donner l’illusion de la poss?der.<br/>Mais il ne faut pas se m?prendre : l’exag?ration n’est pas un effet de style, elle est une sinc?rit? et ce que dit Raymond est la meilleure expression de ce qu’il ressent. Le troisi?me tome est l? pour en t?moigner. Dans Comme des adieux Raymond, rejet? de l’?cole de Capbreton o? pour la premi?re fois de sa vie, il ?tait heureux, tombe gravement malade de n’avoir plus envie de vivre. Le roman alterne entre sc?nes r?alistes o? Raymond devine les silhouettes des infirmi?res et de ses parents et sc?nes oniriques o? il imagine la vie familiale id?ale qu’il n’a pas eue. La diff?rence, le contraste, fait mal. Et l’on voit, on touche presque, tout cet amour que l’enfant poss?de, et qui se meurt, petit ? petit, de n’avoir eu personne pour le voir aussi, l’entendre peut-?tre, le lire s?rement…</p> <p>?</p> <p><strong>Thierry Guichard</strong>, le Matricule des Anges</p>画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。

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